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TRIBUNE

En coordination avec Moscou et Belgrade, la République serbe de Bosnie-Herzégovine menace la paix

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Denis Bećirović, membre de la présidence bosnienne, alerte sur le fait que les autorités de la Republika Srpska, une entité du pays située aux portes de l’UE, font planer la menace d’un retour de la violence armée. Pour l’homme d’Etat, c’est la stabilité de l’Europe qui est ici en jeu.
A Banja Luka, le 9 janvier 2025, des policiers serbes de Bosnie lors d'un défilé dans le cadre d'une cérémonie marquant le «Jour de la république Srpska», une commémoration jugée illégale par le reste du pays, Bruxelles et Washington. (Elvis Barukcic /AFP)
par Denis Bećirović, membre de la présidence bosnienne
publié le 26 janvier 2025 à 16h52

Parallèlement au début de l’agression russe contre l’Ukraine, les autorités de l’une des entités bosniennes, la Republika Srpska (RS), ont intensifié leurs activités destructrices qui menacent gravement la paix et la stabilité de la Bosnie-Herzégovine. En coordination directe avec Moscou et Belgrade, les autorités de la RS attaquent les dispositions fondamentales de l’accord général pour la paix en Bosnie-Herzégovine, signé au palais de l’Elysée il y a trente ans.

La Bosnie-Herzégovine et la région des Balkans occidentaux sont désormais confrontées à de réelles menaces d’un retour de la violence armée. Les autorités de l’entité RS prennent notamment des mesures dangereuses et menacent ouvertement l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Etat de la Bosnie-Herzégovine. Récemment, le grand public a pris connaissance d’informations choquantes, selon lesquelles les dirigeants de l’entité RS avaient illégalement formé un groupe de travail pour anéantir l’Etat de la Bosnie-Herzégovine et détruire l’accord de paix de Dayton