Il y a, c’est vrai, toutes les raisons d’avoir peur. Il y a dans l’air comme un parfum d’avant-guerre mais en est-on vraiment revenu aux années 30 ?
Avec l’Ukraine et Gaza en toile de fond, on le serait si les électeurs américains n’avaient pas refusé un second mandat à Donald Trump il y a trois ans, si les Polonais ne venaient pas de chasser du pouvoir une droite réactionnaire, si les Espagnols n’avaient pas préféré reconduire les socialistes que passer les commandes à une droite dure, si Geert Wilders pouvait s’appuyer sur une majorité parlementaire et non pas sur à peine un quart des députés néerlandais ou si Javier Milei avait les moyens d’appliquer son programme de démantèlement de l’Etat argentin don