Lors de l’audience du 25 novembre 2024, qui examinait le recours des associations opposées à l’autoroute A69, la rapporteure publique a donné raison aux opposants à la construction de l’A69, en montrant que la dérogation préfectorale aux mesures concernant les espèces protégées n’était pas fondée, mais aussi en battant en brèche l’argument du désenclavement du bassin d’emploi de Castres. A l’issue d’une démonstration juridique implacable, elle a préconisé l’annulation du projet.
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Contrairement à cet avis, le 9 décembre, le tribunal administratif de Toulouse a rouvert l’instruction du dossier, retardant de plusieurs mois la possibilité de se prononcer sur la légalité des autorisations environnementales du projet. Une manifestation de réaction à la réouverture de l’instruction a réuni au moins 2 000 personnes, ce dimanche 15 décembre à Toulouse. Les organisations engagées contre le projet ont déposé dans la foulée un référé pour exiger la suspension des travaux le temps qu’une nouvelle audience se tienne.
Une manœuvre qui tient du passage en force
Comment un tel revirement a-t-il été possible ? Le juge, ne pouvant visiblement pas contredire la rapporteure publique sur le plan juridique, s’est vu offrir une porte de sortie par l’Etat. Ce dernier a proposé in extremis de prendre en charge une partie du prix du péage. Pour