C’est un panneau gigantesque, installé au centre de Téhéran, surplombant l’une des artères les plus importantes de la ville. Outil de communication du régime, le panneau sur la place Vali-Asr affiche, depuis ce 15 avril, une nouvelle fresque géante mettant en évidence une dizaine de missiles prêts à être tirés sur Israël. Ailleurs dans la capitale iranienne, d’autres panneaux célèbrent l’opération du 13 avril menée contre Israël, avertissant que «la prochaine gifle sera plus violente», tandis que Kayhan, l’un des quotidiens parmi les plus radicaux du pays, titrait au début de la semaine en une que «L’Iran a ouvert les portes de l’enfer sur Israël».
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Depuis le week-end dernier, toute la machine de propagande du régime iranien est mise en action à la fois pour démontrer sa puissance de frappe militaire et le soutien que cette opération obtiendrait de la part de la population. De l’ancien président modéré Khatami, déclarant que «la réponse de l’Iran au crime d’Israël a été réfléchie, courageuse, logique et légale» au journal Javan qui insiste sur le soutien populaire à l’opération, ce serait tout un pays qui serait ainsi uni contre l’ennemi historique de la république islamique. L’intention est claire : il s’agit, pour le pouvoir en place, de souligner sa force et sa légitimité.
La peur est ressentie par une large partie de la population
La réalité semble cependant bien différente que ce que la machine de communication bien huilée du régime veut montrer. Si des images de liesse de dizaines d’Iraniens, promues su