Le 18 juillet dernier, un nouveau président de l’Assemblée nationale devait être élu. Comme le veut la tradition parlementaire, les deux plus jeunes députés du Palais-Bourbon, âgés l’un de 22 ans et l’autre de 24 ans, Flavien Termet (RN), puis Hanane Mansouri (LR-RN) étaient placés près de l’urne où les députés sont venus à tour de rôle déposer leur bulletin. C’est alors que certains des élus montés à la tribune ont refusé de leur serrer la main. Parmi eux, des représentants de La France insoumise (LFI) comme Antoine Léaument, Sophia Chikirou, Louis Boyard, mais aussi l’écologiste Sandrine Rousseau ou l’ex-ministre Agnès Pannier-Runacher de Renaissance. Cet épisode en rappelle un autre, similaire, survenu en 2012, quand Gérald Darmanin, Eric Ciotti, Carole Delga et d’autres avaient refusé de serrer la main de Marion Maréchal, alors benjamine de l’Assemblée.
Se serrer la main droite : le geste est ancien. On le pratiquait déjà dans l’Antiquité perse, grecque, romaine. A Rome, on l’appelait la «réunion des mains droites», la dextrarum iunctio. La poignée de main romaine n’était pas aussi fréquente que de nos jours et s’effectuait de manière assez statique, sans le mouvement ondulatoire qu’on lui imprime aujourd’hui. Pendant leurs campagnes, les candidats en toge blanche s