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TRIBUNE

En refusant de nommer Lucie Castets, Macron choisit d’être l’otage du RN

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Le Président s’aligne sur la politique de l’extrême droite, qui a signifié qu’elle censurerait tout gouvernement de gauche. Pour le député écologiste Hendrik Davi, les citoyens comme les entreprises doivent réagir.
Marine Le Pen et Jordan Bardella à la sortie de l'Elysée après une entrevue avec Emmanuel Macron lundi 26 août. (Stephane Dubromel/Hans Lucas pour Libération)
par Hendrik Davi
publié le 28 août 2024 à 7h34

Plus que jamais, notre monde est instable. L’agression russe en Ukraine se poursuit. La réponse de l’Etat d’Israël aux attaques terroristes du 7 Octobre risque de se traduire par un génocide à Gaza et menace la stabilité de toute la région. Les tensions économiques entre les Etats-Unis et la Chine sont grandissantes. Le capitalisme financier est incapable de résorber les inégalités qui minent nos sociétés. Les 1 % des plus riches possèdent 50 % des richesses. Le productivisme auquel il conduit réchauffe la planète. Nous n’avons jamais émis autant de CO2 du fait de la combustion des énergies fossiles. Enfin, nous atteignons les limites écologiques de notre planète et la dynamique d’extinction de la biodiversité doit être stoppée au plus vite.

Cette situation de crise chronique du capitalisme génère une instabilité politique durable et dans tous les régimes, y compris les plus démocratiques. En Europe, nous sommes dans une situation de tripartition entre un bloc de gauche, un centre droit et l’extrême droite. Les élections de juin et juillet, provoquées par Emmanuel Macron, ont constitué un sursaut qui a permis d’éviter le pire : l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir.

L’extrême droite au pouvoir renforce les inégalités

Nous devons être lucides. L’extrême droite est une force néofasciste qui menace partout les libertés publiques,