Bien que le Hamas ait été fondé par les Frères musulmans, les ennemis acharnés du régime d’Al-Assad, la dictature syrienne en a fait une pièce maîtresse pour manipuler l’opinion publique du pays. En 1993, les accords d’Oslo entre Yasser Arafat et Yitzhak Rabin ont acté la reconnaissance mutuelle des deux Etats, israélien et palestinien. Hafez el-Assad tout comme l’Iran s’y sont opposés. Le président syrien a trouvé dans le Hamas, qui a également rejeté ces accords, un nouvel allié pour continuer le conflit. En 1998, le cheikh Ahmed Yassine, le fondateur du Hamas, a ainsi été accueilli en grande pompe à l’aéroport de Damas. Puis, Khaled Mechaal, le dirigeant de l’organisation, s’est installé à Damas.
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A partir de la fin des années 90, les Syriens ont été sommés de soutenir la cause palestinienne dans sa version «hamassienne», tandis qu’Al-Assad se vantait en permanence d’être un résistant à Israël pour mieux détourner l’attention de la pauvreté, de l’éta