Mercredi, Ursula von der Leyen tiendra son discours sur l’état de l’union devant le Parlement européen réuni à Strasbourg. Le retour de la guerre en Europe impose des changements profonds. Cette Commission s’annonçait «géopolitique» lors de son entrée en fonction. L’intuition s’est révélée parfaitement juste mais beaucoup reste à accomplir pour lui être fidèle. Pour nous, ce discours doit avant tout réaffirmer avec force notre plein soutien à l’indépendance, à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Ainsi que la détermination européenne à accompagner Kyiv jusqu’à la victoire complète sur son assaillant russe. L’Union européenne sera puissante à condition qu’elle en ait la volonté et s’en donne les moyens. Nous avons jusqu’alors renoncé à tenir tête à Moscou.
Symbole de ces errements, nous regrettons que l’UE n’ait pas pris l’initiative de couper son approvisionnement en hydrocarbures en provenance de Russie plus tôt. Ces importations ont permis le financement de la guerre et des massacres décidés par M. Poutine : les exportations russes ont rapporté à Moscou plus de 158 milliards d’euros en six mois. Nos importations représentent la moitié. Les chefs d’Etat et de gouvernement – en ne décidant pas d’un embargo énergétique immédiat et complet, bafouant ainsi les demandes du Parlement européen – se sont placés dans la main du régime poutinien. Si les sanctions visant la Russie sont efficaces la logique des sanctions graduelles – et inachevées – n’est p