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TRIBUNE

Enseignement supérieur privé lucratif : face à l’urgence de régulation, l’inertie coupable du gouvernement

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Pratiques commerciales abusives, formations à prix d’or, étudiants surendettés... Un texte essentiel pour contrer ces dérives a été honteusement écarté de l’ordre du jour de l’Assemblée nationale, dénonce un collectif d’élus, d’universitaires et de syndicalistes.
Au salon Infosup de Toulouse, en janvier 2025. (FRANCOIS LAURENS/Hans Lucas via AFP)
par Un collectif d’élus, d’universitaires et de syndicalistes
publié le 15 mai 2025 à 17h46

En tant que représentants du monde universitaire et de la recherche, syndicalistes, élus, nous dénonçons avec force le rejet scandaleux, par l’organe décisionnaire de l’agenda de l’Assemblée nationale, la conférence des présidents tenue mardi 13 mai, de la proposition de loi n° 984 portée par Emmanuel Grégoire. Cet texte, essentiel pour encadrer l’enseignement supérieur privé à but lucratif et protéger les étudiants, a été purement et simplement écarté au mépris des procédures mises en place depuis le début de cette législature.

Le gouvernement doit réagir. Les étudiants ne sont pas des marchandises : il est inacceptable qu’ils soient traités comme tels par des acteurs guidés par le seul intérêt de la rentabilité.

Notre enseignement supérieur s’est aujourd’hui transformé en un terrain de jeu pour actionnaires à la recherche de profits débridés, bafouant chaque jour un peu plus les droits des étudiants. Pratiques commerciales abusives, formations à prix d’or sans reconnaissance académique,