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TRIBUNE

Et si on arrêtait de prendre l’avion pour se rendre aux Jeux olympiques ?

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L’empreinte carbone des Jeux de Paris, l’une des plus basses de l’histoire des JO, est surtout due aux trajets aériens des spectateurs. Pour faire mieux, il faudra fortement inciter le public à changer de moyen de transport… ou à y renoncer.
Ici, en 2021, en plein vol au-dessus de Villeneuve-le-Roi qui est proche de l'aéroport d'Orly. (Rémy Artiges/Libération)
par Pierre Rondeau, Richard Bouigue, directeurs de l’Observatoire du sport de la Fondation Jean-Jaurès
publié le 5 juin 2025 à 23h05

Les premiers rapports sont en train d’être dévoilés et confirment la tendance : les Jeux olympiques et Paralympiques de Paris, en 2024, ont été des victoires à la fois sportives, économiques et écologiques.

Sur le plan sportif, la France a atteint les 64 médailles dont 16 en or, record battu depuis les JO d’Atlanta en 1996. Sur le plan économique, alors que beaucoup annonçaient désespoir et gouffre financier, ces JOP ont rapporté un peu plus de 7 milliards d’euros à l’économie française, grâce essentiellement à l’organisation et à la construction des très nombreux ouvrages olympiques.

Quant au volet écologique et environnemental, comparativement aux éditions précédentes, il est un véritable succès. Au total, les JOP 2024 ont émis, selon la dernière étude du cabinet EY pour France Stratégie, 2,08 millions de tonnes de CO2, soit 47 % de moins que la moyenne des Jeux de Londres (2012), et ceux de Rio (2016). Une sobriété qui s’explique essentiellement par les choix stratégiques de l’organisation, no