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Libération
TRIBUNE

Europe 1 : que fait l’Arcom pour s’opposer à la mort d’une chaîne généraliste ?

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L’arrivée de Cyril Hanouna sur la station est venue parachever, avec brutalité, la mutation de la radio en une machine à fabriquer de l’opinion, au détriment du journalisme. Un collectif de salariés, anciens et actuels, se tourne vers l’Arcom et les autorités publiques pour ne pas laisser faire.
Interview de Jordan Bardella sur CNews et Europe 1, le 18 juin 2024 avant le premier tour des élections législatives. (JEAN-MARC BARRERE/Hans Lucas via AFP)
par Un collectif de 60 journalistes d’Europe 1 (anciens et actuels) avec Reporters sans frontières (RSF)
publié le 11 juillet 2024 à 7h08

Europe 1 célébrera ses 70 ans en 2025. Mais l’heure n’est pas à la fête, et l’Europe 1 d’aujourd’hui n’a plus en commun que son nom avec la maison de Salut les copains, de l’appel à la solidarité de Coluche ou avec la station reine des années 2000. Cette radio que l’on a connue n’existe plus. Son identité a été usurpée. Son carillon, son logo, sa grille des programmes visent à faire croire aux auditeurs qu’ils écoutent toujours, de bonne foi, leur antenne habituelle, un média généraliste.

La réalité, c’est qu’Europe 1 est aujourd’hui un organe de propagande, intégré à un système Bolloré qui a démontré ces quatre dernières semaines l’impuissance du régulateur public à garantir un paysage médiatique pluraliste, et une information indépendante.

Anciens salariés de cette station, certains d’entre nous ont vécu cette bascule de l’intérieur ; d’autres la subissent encore, forcés au silence, mais pas à la résignation. Nous constatons un glissement de notre paysage médiatique dans une sorte de far west informationnel, sans règles. Nous lançons un appel pour que le régulateur, l’Arcom, assume enfin son rôle de garant du débat démocratique sans que d’aucuns ne confondent liberté d’expression et diffusion de fake news.

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