Courtisé par les puissances demandeuses de pétrole et de gaz (24e réserve mondiale), le régime de Kassym-Jomart Tokaïev, président depuis 2019, n’en est pas moins défini par son autoritarisme et ses étroites relations avec le Kremlin.
L’ancienne république soviétique, indépendante depuis 1991, a en effet préservé des liens particuliers avec la Russie qui en fait l’un de ses pays alliés d’Asie centrale les plus importants. Au point même de l’avoir sollicitée pour apporter son aide militaire dans les opérations engagées en Ukraine.
Raison de plus pour que les pays européens soient, là aussi, capables de proposer un front uni face à un pays dont la dérive autocratique et clanique est blâmée autant que sa politique de répression interne à l’égard de l’opposition et de la contestation populaire. Mais, cela n’est pas si simple pour Bruxelles, tant les intérêts économiques semblent prioritaires.
Le Kazakhstan peut se targuer de représenter à lui seul quelque 50% du produit intérieur brut (PIB) de l’Asie centrale, soit 170 milliards de dollars en 2020. Et les hydrocarbures, grâce aux exportations, lui assurent 60% de ses ressources financières. Même si la crise sanitaire, en 2020, a freiné momentanément son taux de croissance, celui-ci s’établit sur une moyenne de près de 4% par an depuis 2017.
Principale source d’investissements sur le territoire kazakh
L’Europe ne s’y est pas trompée. Ces dernières années, celle-ci a stratégiquement renforcé ses relations diplomatiques et commerciales avec ce pays d’Asie centrale dont 30% du commerce extérieur