Nous élues et militantes de gauche,
Nous prenons la parole pour dire aux femmes et aux hommes attaché·e·s à l’égalité entre les sexes qu’il n’est plus temps d’attendre que la solution apparaisse par magie. Qu’il faut agir maintenant face à l’avancée de l’extrême droite et de ses lieutenants du Rassemblement national, en France comme en Europe. A cet égard, le 9 juin, le vote de la France revêt une importance capitale : ce doit être un scrutin de solidarité féministe. L’Union européenne peut être un catalyseur de la progression des droits des femmes, mais seulement si l’extrême droite est la plus faible possible au Parlement européen.
A lire aussi
Malgré leurs simagrées et leur hypocrisie, leur air de ne pas y toucher et leurs dénégations outrées, les représentants du RN n’ont pas d’ambition pour nous et nos filles, sauf peut-être le réarmement démographique et l’assignation au foyer. Il ne s’agit pas d’un procès d’intention : partout où l’extrême droite est au pouvoir, ce sont avant tout les femmes, puis les minorités qui perdent tous les jours un peu plus leurs droits.
Nous devons faire entendre notre voix avant que le pire n’advienne. Oui, le pire ! L’arrivée au pouvoir du RN ne semble plus être un risque lointain, vague leurre appelant la sphère politique républicaine à la responsabilité. Face à la progression de l’extrême droite, les inquiétudes quant à la garantie des droits des femmes se multiplient comme autant de feux de forêt.
L’extrême droite est à la fois autoritaire et libérale.