Saviez-vous qu’en Allemagne, on peut être élu député européen avec 0,65 % seulement des voix, alors qu’il en faut huit fois plus en France ? Saviez-vous que, en France, c’est aux listes candidates de financer l’impression des dizaines de millions de bulletins pour être présents dans les bureaux de vote alors que, chez la majorité de nos voisins, c’est l’Etat qui prend en charge ces dépenses ?
Si l’on combine ces deux questions avec les temps de parole ridiculement faibles donnés aux nouveaux mouvements politiques, la France est sans doute la démocratie la plus verrouillée d’Europe occidentale. Ce verrouillage serait peut-être acceptable si les vieux partis remplissaient correctement leurs fonctions. Hélas, ce n’est absolument pas le cas : nous avons tous conscience que notre pays s’enfonce dans une crise sociale, une crise climatique et une crise démocratique gravissimes…
Alors que les élections européennes du 9 juin sont une opportunité rare de soumettre aux citoyennes et citoyens des idées et des personnalités nouvelles, tout est fait pour empêcher un renouvellement réclamé par tant de Françaises et de Français. Résultat : l’abstention bat des records à chaque élection (on annonce 70 % d