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TRIBUNE

Extrême droite : la digue bretonne se fissure, elle ne doit pas céder

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A gauche, les grands travaux pour 2027dossier
Jusqu’en 2017, la Bretagne a toujours été un rempart contre l’extrême droite, mais la marée brune monte. Face aux racistes, les forces de gauche doivent se rassembler autour de l’universalisme plutôt que de se diviser.
En 2023, à Brest, des militants d'extrême droite tentent de perturber la réunion publique contre la réforme des retraites organisée par Mathilde Panot et Louis Boyard (Nupes). (Vincent Feuray/Hans Lucas)
par Damien Girard, conseiller municipal de Lorient
publié le 10 mai 2024 à 7h13
(mis à jour le 12 mai 2024 à 10h32)

Aux responsables des forces de gauche et écologistes,

Finalement, elle a réussi. En défilant dans Paris, Ville lumière, samedi 11 mai, l’extrême droite a montré qu’elle se sent intouchable et qu’elle n’a plus peur… malgré la mobilisation de la préfecture de Paris et des forces universalistes de notre pays. Cette parade parisienne, symbolique et hypermédiatisée, ne doit pas faire oublier d’autres offensives, ailleurs, comme en Bretagne. Des offensives plus discrètes mais plus profondes, plus violentes, et aux conséquences autrement plus dramatiques… Voici pourquoi en 2027, l’avenir de la République peut se jouer ici, à l’ouest d’une ligne qui relie Le Havre à La Rochelle.

Depuis les années noires de la capitulation et de l’Occupation, la Bretagne a toujours été un rempart contre l’extrême droite et ce jusqu’en 2017 : hors Ile-de-France, la Bretagne est la région qui a le plus contribué à faire battre Marine Le Pen. Depuis ? La déception explose. Les problèmes sont devenus des urgences : les travailleurs de la terre et de la mer restent méprisés… l’extrême droite parade et la digue bretonne se fissure.

Pour les racistes, «la bataille de l’Ouest» a déjà commencé. Et pour nous, camarades ? Nous nous divisons pendant qu’un pan entier de la droite et de