Il y a un quart de siècle, entre les 19 et 22 août 1991, les partisans d’une ligne orthodoxe au sein du Parti communiste d’Union soviétique, alarmés par un nouveau traité d’union ouvrant la porte à son démantèlement et décidés à préserver le primat de la Russie au sein de l’Empire, s’aventuraient dans un putsch militaire.
En quelques jours, alors que le premier secrétaire du Parti Mikhaïl Gorbatchev passait ses vacances en Ukraine, l’affaiblissement terminal du régime s’exposait au grand jour, éclipsant l’inventeur de la pérestroïka au profit de Boris Eltsine, qui mit en échec le coup d’Etat à la tête du Soviet suprême de la République socialiste fédérative soviétique de Russie, précipitant l’effondrement de l’URSS. Soudain privés de leur adversaire stratégique, les Etats-Unis endossaient du jour au lendemain, le statut de puissance unipolaire.
Certes, l’affaissement de l’Empire soviétique et de son glacis fut principalement le fruit des faiblesses systémiques de l’économie planifiée et du «centralisme démocratique», autant que des aspirations nationales de ses marches colonisées, de l’Ukraine et la Baltique, au Caucase et à l’Asie centrale.
Les Etats-Unis n’en tenaient