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TRIBUNE

Face à la vague transphobe, la Haute Autorité de santé se doit de protéger les mineurs

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LGBT +dossier
Partout, l’offensive anti-trans met en danger la santé des jeunes personnes trans, mais aussi le fonctionnement voire la raison d’être d’instances sanitaires, scientifiques et démocratiques comme la Haute autorité de santé, déplore un collectif de plus de 700 associations et de professionnels de santé.
Marche des fiertés à Toulouse, le 8 juin 2024. (Frédéric Scheiber/Hans Lucas. AFP)
par Un collectif
publié le 31 janvier 2025 à 20h48

Depuis bientôt trois ans, la Haute Autorité de santé (HAS) élabore les premières recommandations françaises de bonnes pratiques de soin pour les personnes trans à partir de 16 ans. Ces travaux sont attaqués avant même leur publication : nous – professionnels de santé qui accompagnons chaque année jusqu’à plusieurs centaines de personnes dans leur parcours de transition, et leurs soutiens – nous réjouissons que ces soins qui sont déjà réalisés en France depuis un demi-siècle puissent enfin être éclairés par l’analyse scrupuleuse des données internationales les plus récentes ainsi que par la méthode scientifique de la HAS et de son comité d’experts.

Ces recommandations claires et rigoureuses sont essentielles dans un climat international où la vie et la santé des personnes trans sont mises en danger, particulièrement pour les adolescents. Aux Etats-Unis, Donald Trump s’est attaqué dès le premier jour de son mandat aux droits des personnes trans. Vingt-cinq Etats américains, tous pro-Trump, ont déjà interdit les soins aux mineurs trans et s’attaquent désormais aux adultes. Partout où les soins spécifiques aux jeunes trans sont interdits, les thérapies de conversion visant à les «guérir» de leur transidentité deviennent la norme. On sait pourtant que ces dernières ne sont ni efficaces, ni éthi