Depuis bientôt trois ans, la Haute Autorité de santé (HAS) élabore les premières recommandations françaises de bonnes pratiques de soin pour les personnes trans à partir de 16 ans. Ces travaux sont attaqués avant même leur publication : nous – professionnels de santé qui accompagnons chaque année jusqu’à plusieurs centaines de personnes dans leur parcours de transition, et leurs soutiens – nous réjouissons que ces soins qui sont déjà réalisés en France depuis un demi-siècle puissent enfin être éclairés par l’analyse scrupuleuse des données internationales les plus récentes ainsi que par la méthode scientifique de la HAS et de son comité d’experts.
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Ces recommandations claires et rigoureuses sont essentielles dans un climat international où la vie et la santé des personnes trans sont mises en danger, particulièrement pour les adolescents. Aux Etats-Unis, Donald Trump s’est attaqué dès le premier jour de son mandat aux droits des personnes trans. Vingt-cinq Etats américains, tous pro-Trump, ont déjà interdit les soins aux mineurs trans et s’attaquent désormais aux adultes. Partout où les soins spécifiques aux jeunes trans sont interdits, les thérapies de conversion visant à les «guérir» de leur transidentité deviennent la norme. On sait pourtant que ces dernières ne sont ni efficaces, ni éthi