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TRIBUNE

Face au changement climatique, les littoraux français doivent se repenser

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Pour le géographe Samuel Robert, l’érosion côtière et le risque de submersion marine impliquent une adaptation qui se heurte à l’économie touristique et résidentielle.
Des traces de l’érosion d’une dune sur l’île de Noirmoutier (Vendée), en février. (Théophile Trossat/Libération)
par Samuel Robert, géographe, directeur de recherche au CNRS, membre du laboratoire Espace (UMR 7300) à l'université d'Aix-Marseille
publié le 27 août 2024 à 13h28

Sur le littoral français, l’été a, cette année encore, attiré de nombreux visiteurs et touristes. Beaucoup y ont passé du bon temps et certains ont même rêvé de pouvoir y acquérir un pied-à-terre ou y habiter pour toujours. Pourtant, ces paysages ne sont pas immuables. Comme ailleurs dans le monde, ils sont affectés par les effets du changement climatique. L’érosion et le recul rapide de la côte sableuse dans les Landes et en Gironde, les submersions sur le littoral charentais et vendéen, les tempêtes associées aux grandes marées en Bretagne, le recul des falaises normandes, ou encore les «coups» de mer sur la Côte d’Azur en sont des manifestations évidentes, spectaculaires et parfois meurtrières.

Aussi, parce que le réchauffement de la planète est un phénomène de grande amplitude, ses effets vont s’exprimer dans la durée. Les côtes françaises vont donc s’éroder et subir des inondations voire l’avancée de la mer pendant encore de longues années. Pour y faire face, l’Etat a dévelo