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TRIBUNE

Face au cynisme américain, l’Europe peut encore sortir de son attentisme pour éviter un été meurtrier à l’Ukraine

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Puiser dans les stocks européens de batteries Patriot, activer le plan Skyshield, confisquer les 210 milliards d’avoirs russes… Des solutions immédiates existent face à la voracité de Poutine. C’est une question de vie et de mort pour l’Ukraine, alertent des personnalités du monde universitaire, culturel, judiciaire et militaire.
Donald Trump lors d'une réunion avec le secrétaire général de l'Otan, Mark Rutte, dans le bureau ovale de la Maison Blanche le 14 juillet. (Kevin Dietsch/Getty Images. AFP)
par Galia Ackerman, directrice de rédaction de Desk Russie, Vincent Desportes, Général de l’armée de terre (2S), Antoine Garapon, magistrat, Ariane Mnouchkine, fondatrice et directrice du Théâtre du Soleil, Véronique Nahoum-Grappe, anthropologue, Pierre Raiman, historien, Vice-Président de Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre !, Sylvie Rollet, professeure émérite des universités, Présidente de Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre !, Dominique Schnapper, ancienne membre du Conseil constitutionnel, Olivier Védrine, politologue, administrateur de l’association Jean-Monnet et Emmanuel Wallon, professeur émérite des universités en sociologie politique
publié le 21 juillet 2025 à 7h17

L’inflexion de Trump sur les livraisons d’armes est bienvenue, mais le délai accordé à Poutine ouvre tout l’été la voie à une offensive meurtrière des forces russes. Pendant que l’Europe s’assoupit dans les vacances, comment aider l’Ukraine à résister ?

Le président américain annonce désormais la reprise des livraisons d’armes – notamment les systèmes Patriot si cruellement nécessaires pour protéger les villes et les civils – via un système «Cash and Carry» : l’Europe paie, l’Amérique produit, livre et encaisse, l’Ukraine reçoit. Mais cette inflexion masque une réalité troublante.

Un piège mortel est tendu derrière cette offre. En accordant cinquante jours au Kremlin pour instaurer un cessez-le-feu, Trump lui offre exactement le temps nécessaire pour mener à bien son offensive d’été. Pendant que les Européens s’apprêtent à partir en vacances, les carnassiers de Moscou, épaulés par 30 000 soldats nord-coréens,