La victoire du Nouveau Front populaire aux élections législatives ne doit pas nous rendre aveugles aux colères profondes qui traversent notre pays, ni nous faire oublier par qui nous avons été élus et pour quoi faire.
Si le paysage politique a considérablement changé ces dernières semaines, les difficultés des Français, elles, demeurent. Qu’ils vivent à la campagne ou en banlieue, nombreux sont les Français qui se sentent abandonnés. Ils ont toutefois massivement rejeté la tentation de l’extrême droite et du chaos. Notre responsabilité est maintenant de les écouter et de leur apporter des réponses concrètes.
Le pouvoir d’achat et la mobilité doivent être la priorité
Un rapide coup d’œil sur les cartes électorales ne laisse aucun doute. La France est fracturée en deux. A l’inverse des villes, la France des campagnes et des périphéries a été tentée par le «on n’a pas essayé» du Rassemblement national, avant de résister. Cette France est celle des gilets jaunes, celle qui vit dans les déserts médicaux et qui n’a plus accès aux services publics, le «patrimoine de ceux qui n’en ont pas».
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Pire encore, des décennies de politiques injustes plombent le porte-monnaie des Français. A l’heure où la voiture électrique est hors de prix, le carburant toujours plus cher et les petites lignes de train à l’arrêt, le coût des transports n’a jamais pesé aussi lourd sur le pouvoir d’achat des ménages. Et pourtant, les Français n’ont d’autres choix que de posséder une voiture, et même deux, pour travailler, pour leurs loisirs, pour vivre. Mais cette contrai