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TRIBUNE

Faire front pour l’école : une urgence pour la République

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Alors que l’on attend la nomination d’un ou d’une ministre de l’Education, les représentants du syndicat majoritaire dans l’école primaire appellent à un renforcement urgent des moyens dans ce secteur pour empêcher que les élèves ne se retrouvent à plus de 20 enfants par classe.
«Dans la recomposition politique inédite que nous vivons aujourd’hui, l’école publique doit constituer la première grande cause nationale capable de rassembler une majorité qui s’accorde sur son importance décisive.» (Nicolas Guyonnet/Hans Lucas via AFP)
par Guislaine David, Blandine Turki et Nicolas Wallet
publié le 26 août 2024 à 8h37

Face aux crises climatiques, géopolitiques et sociales qui menacent notre avenir, défendre les valeurs républicaines et une culture commune capable de transformer le monde est plus que jamais un impératif. Si les personnels des écoles s’engagent chaque jour avec détermination, leurs efforts ne suffisent plus à compenser un manque criant de moyens et une succession de réformes ineptes, imposées contre l’avis des professionnels et ignorant des pans entiers de la recherche en éducation. Or cette institution, vitale pour la République, vacille.

Les moyens stagnent, les postes manquent, les classes ferment, le métier de professeur des écoles n’attire plus. Dans un contexte de dévalorisation d’une profession qui subit le déclassement salarial et une dégradation continue de ses conditions de travail, le sous-investissement chronique rend notre système éducatif fébrile. Pour la République, l’école publique mérite mieux. Il est urgent de fournir aux enseignants les moyens de travailler et de redonner du sens à leur métier. Cela passe par une formation de qualité, des recrutements suffisants et une véritable politique d’attractivité du métier.

Dans la recomposition politique inédite que nous vivons aujourd’hui, l’école publique doit constituer la première grande cause nationale capable de rassembler une majorité qui s’accorde sur son importance décisive. A court terme, nous appelons le ou la prochaine ministre de l’Education nationale à abandonner au plus vite un certain nombre de mesur