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tribune

Fake news, théories du complot : lutter contre les ingérences étrangères, ce n’est pas restreindre la liberté d’expression, c’est la protéger

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Chercheur associé au Centre de recherches de la gendarmerie nationale, Cyprien Ronze-Spilliaert encourage l’initiative du président de la République d’ouvrir le débat sur les réseaux sociaux et la démocratie afin de se prémunir des ingérences étrangères avant l’élection de 2027.

Depuis 2022, les manœuvres russes dans l’espace informationnel sont parfois redoutables d’ingéniosité. Ici, en 2019, lors d'un visionnage d'une vidéo manipulée par l'IA. (Alexandra Robinson /AFP)
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Cyprien Ronze-Spilliaert, chercheur associé au Centre de recherches de la gendarmerie nationale, enseignant à l’université Paris-Dauphine
Publié aujourd'hui à 15h50

Mardi 28 octobre, le président de la République a lancé un débat sur les réseaux sociaux et la démocratie, alors que se profilent les municipales en 2026 et la présidentielle en 2027. Près de 200 experts (neuropsychologues, chercheurs, spécialistes des manipulations de masse, entrepreneurs…) ont été invités à l’Elysée pour échanger sur les menaces en lien avec les réseaux et esquisser des pistes d’action, dans la perspective de faire ensuite vivre ce débat dans la société.

L’objectif est clair : prévenir d’éventuelles ingérences étrangères dans le contexte des prochaines échéances électorales. Sont en particulier ciblées les actions de manipulation de l’information mises en œuvre par des Etats autoritaires afin d’influencer les opinions publiques, mais également l’activisme des sphères islamistes, ou encore le pouvoir arbitraire et monopolistique des Etats-Unis (et de certains de leurs ressortissants comme Elon Musk), qui contrôlent l’essentiel des plateformes utilisées en Europe.

Ce débat sur les réseaux sociaux est salutaire, tant notre démocratie est malade des fake news et théories du complot