«Je ne supporte plus de toujours devoir rire ou aimer ou ajouter des petits cœurs à chaque pensée, photo ou blague publiées ici. […] je ne peux plus vivre avec cette pression, je pars». C’est par ces mots qu’un père, quinquagénaire et américain, a annoncé mi-janvier quitter le groupe Whatsapp familial. Depuis, la capture d’écran du message a fait le tour du monde et été vue plus de quinze millions de fois. Serait-ce le signe d’un ras-le-bol généralisé face à une injonction conversationnelle ? Le réseau social aux deux milliards d’utilisateurs actifs, par ailleurs critiqué pour sa politique de confidentialité, va-t-il être le lieu d’une nouvelle «grande démission» ? Des groupes en tout genre – de collègues, d’amis ou de parents d’élèves - aux mémos vocaux en passant par les photos d’assiettes façon «food porn», WhatsApp divise autant qu’il nous vampirise. Vecteur de lien social pour les plus connectés, ou source de brouhaha invasif et creux pour les autres, faut-il quitter WhatsApp ?
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Faut-il débrancher WhatsApp ?
Disponible dans 180 pays, WhatsApp compte 2 milliards d’utilisateurs actifs mensuels, (Maeva Destombes/Hans Lucas. AFP)
par Clémence Mary
publié le 14 février 2023 à 17h54
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