Alors que nos services publics sont à bout de souffle, et que l’Etat fait face à un déficit historique, la question de l’équité fiscale devient urgente. Qui, aujourd’hui, porte réellement l’effort collectif ? Certainement pas les contribuables les plus fortunés.
En 2024, à l’initiative de la présidence brésilienne du G20, un rapport a été confié à l’économiste Gabriel Zucman pour étudier la mise en place d’un impôt plancher de 2 % sur les patrimoines des milliardaires. Cette proposition, soutenue par une majorité de pays, dont la France, répond à une attente citoyenne forte : selon un sondage Ipsos, près de 70 % des habitants des pays du G20 y sont favorables. En France, c’est jusqu’à 79 % que monte le pourcentage de citoyens favorables au retour d’une imposition sur le patrimoine des plus riches. L’idée ne fait plus débat, elle fait consensus.
Les ultrariches paient moins d’impôts que la classe moyenne
En vingt ans, les 500 plus grandes fortunes françaises ont vu leur patrimoine multiplié par dix, largement favorisées par un climat fiscal avantageux. Leur richesse atteint 1 228 milliards d’euros en 2024, soit une augmentation de 890 % depuis