Comme le président Emmanuel Macron, le Premier ministre se contenterait de quatre à cinq heures de sommeil par nuit, avant d’enchaîner une nouvelle journée sur les chapeaux de roues. Est-ce vraiment tenable ? Réalité ou récit soigné pour vanter la capacité de travail du Premier ministre ? «Il peut enchaîner plusieurs nuits sans sommeil, quitte à dormir plusieurs heures d’affilée le week-end», assure même le Figaro Magazine. Peut-on vraiment tenir avec si peu de sommeil ?
Les troubles du sommeil affectent un grand nombre d’individus, souvent sans qu’ils n’en parlent à des professionnels de santé. Ils peuvent avoir des conséquences graves incluant des risques accrus de maladies chroniques, d’accidents, de troubles psychiatriques, et d’altération de la qualité de vie. Nous savons, aujourd’hui, que le sommeil de la première partie de la nuit a une fonction de restauration et de récupération sur les systèmes, notamment en présence d’hormone de croissance, et que la seconde partie de la nuit permet une restructuration des fonctions mnésiques et cognitives. Une privation de sommeil en début ou en fin de nuit n’a donc pas les mêmes effets sur les fonctions.
Performance et productivité
Nos journées chargées, les injonctions à nos modes de vie ultra connectés, nous exposent, si nous ne nous fixons pas de limites, à des durées d’éveil trop longues, et le temps de sommeil devient la variable d’ajustement. Ce phénomène est encouragé par l’idée que performance et productivité ne sont possibles qu’en trav