Augmentation des loyers et des taux d’intérêt, hausse du coût de la construction, baisse de la production de logements neufs, coupes budgétaires sur le logement social, logements vacants, boom des locations de courte durée dans les zones touristiques… Pour reprendre les mots de l’ancien ministre Olivier Klein en 2022, le logement est la «bombe sociale de demain».
Quand plus de 10% des Français renoncent à un emploi faute de logements disponibles, que 12% des étudiants renoncent à poursuivre leurs études pour ces mêmes raisons, c’est bien toute la promesse républicaine qui en ressort fragilisée. Ces renoncements à des projets de vie personnels et professionnels sont autant de fractures qui participent à la progression d’un sentiment de déclassement dans notre société.
Des leviers identifiés pour agir rapidement
Face à cette assignation à résidence, les leviers pour agir rapidement sont identifiés : étendre l’encadrement des loyers, encadrer le prix du foncier, encourager l’accession et les prêts à taux préférentiel, lutter contre la spéculation immobilière, soutenir la construction, augmenter le nombre de logements sociaux mais aussi fluidifier les rapports entre propriétaires et locataires.
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En effet, plus des deux tiers des propriétaires listent la peur des loyers en retard ou impayés comme un frein à la mise en location de leur bien. Cette crainte induit ensuite une sur‑sélection des candidats locataires avec des demandes de garanties financières irréalistes, et le plus souvent illégales, pénalisant les Français