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Libération
TRIBUNE

Gaza : le gel par la France des évacuations d’artistes et de chercheurs est une tragique punition collective

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Les programmes d’accueil des gazaouis ont été suspendus après l’expulsion d’une étudiante ayant tenu des propos antisémites. Cette décision, alors que les Palestiniens affamés ont besoin de secours, est excessive et cruelle, alarme le collectif Ma’an.
Des Palestiniens transportent une personne tuée par un bombardement israélien sur une école abritant des déplacés, à Gaza le 25 juillet 2025. (Mahmoud Issa/Reuters)
par Collectif Ma’an pour les artistes de Gaza
publié le 6 août 2025 à 16h55

Nous sommes des artistes, chercheurs, écrivains, professionnels de la culture, membres du collectif «Ma’an pour les artistes de Gaza». Aujourd’hui, nous écrivons pour nos collègues à Gaza en danger de mort.

La France peut se prévaloir d’avoir mis en place un dispositif unique : le programme «Pause» du Collège de France, qui permet à des artistes et scientifiques en danger d’être accueillis et protégés sur notre sol. Depuis 2017, ce programme a permis à des centaines de personnalités venues d’Ukraine, de Syrie, d’Afghanistan et de bien d’autres régions du monde de trouver refuge en France afin de poursuivre leurs activités. Depuis des mois, nous soutenons ces artistes, chercheurs et écrivains palestiniens de Gaza dans leurs candidatures à ce programme. 19 artistes, écrivains, universitaires et leurs familles ont déjà été accueillis en France dans des conditions dignes.

Evacuer seulement les artistes et chercheurs est une réponse insuffisante, un choix cruel. Tant d’autres sont piégés sans recours. Mais en tant que professionnels de la culture et de