«Ça semble fou quand on voit la situation ailleurs dans le pays.» Ces mots sont ceux prononcés le 13 février dernier sur France Info par Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, à propos de la sécheresse interminable que subit le département des Pyrénées-Orientales. Depuis trois ans, pas ou si peu de pluie. Les nappes sont à sec. Doucement, un climat aride s’installe, et les inquiétudes se multiplient quant à l’approvisionnement en eau des habitants, et des exploitations agricoles, déjà soumis à de sévères mesures de restriction des usages.
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L’un des trois fleuves du département, l’Agly, est d’ores et déjà mort. Les deux autres sont réduits à l’état de ruisseaux. La situation est catastrophique pour un grand nombre d’habitant·e·s et de secteurs économiques du territoire. «Ça semble fou», nous dit monsieur le ministre de la Transition écologique. Cette folie, pourtant, c’est celle qui nous mène à ignorer, depuis des décennies, les alertes des scientifiques sur l’impact des changements climatiques.
Pour le Roussillon, ils ont prédit de longue date l’aridification du territoire. Et des associations, des citoyens, des élus se font les porte-voix inquiets de ces constats scientifiques pour demander des politiques publiques adaptées au risque de sécheresses à répétition. Trop souvent, il faut l’avouer, ces appels de bon sens ont été balayés d’u