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Gouvernement Lecornu, majorité introuvable… La «théorie des jeux» de John F. Nash en temps réel

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Le jeu de dupes entre Macron, le Parlement et les partis politiques reproduit le concept de l’économiste américain : une situation où la meilleure stratégie serait de coopérer, mais où chacun des camps a un intérêt à en dévier, analyse Guillaume Chevillon, professeur d’économie à l’Essec Business School.

Le jeu de dupes qui s’est instauré entre le président de la République, le Parlement et les partis politiques ressemble au très connu «dilemme du prisonnier». (Albert Facelly/Libération)
Par
Guillaume Chevillon, professeur en économie et data analytics, directeur académique du Metalab for AI, Data & Society, ESSEC Business School
Publié le 07/10/2025 à 9h47

La valse des hésitations, postures de principe et manœuvres tacticiennes auxquelles les observateurs de la vie politique sont confrontés depuis juin 2024 et la dissolution de l’Assemblée nationale pourraient navrer les citoyens que nous sommes si ces comportements n’étaient pas naturels aux sociétés humaines. Nous devons en réalité nous en accommoder, car ils constituent des réponses rationnelles aux stimuli cadrés par nos institutions et régulations.

Il est sans doute dommage, mais humainement compréhensible, que les politiques profitent des atouts dont elles et ils disposent pour tâcher d’atteindre leurs objectifs personnels, de maintenir leur pouvoir actuel, d’être élu·e à la prochaine présidentielle… Aussi