Menu
Libération
TRIBUNE

GPA : Gabriel Attal ouvre une brèche, osons enfin en débattre

Article réservé aux abonnés
Il est temps de se demander si la GPA, encadrée de manière stricte, ne pourrait pas, elle aussi, faire l’objet d’une régulation respectueuse des droits fondamentaux, fait valoir le juriste spécialiste de bioéthique, Daniel Borrillo.
Gabriel Attal, le secrétaire général de Renaissance, lors du meeting du 6 avril 2025, à Saint-Denis. (Thomas Samson/AFP)
publié le 23 août 2025 à 9h00

Gabriel Attal, secrétaire général du parti Renaissance, a récemment annoncé le lancement d’une convention thématique sur la gestation pour autrui (GPA) au sein de son parti. Objectif : ouvrir un débat d’ici à l’automne 2025 sur une éventuelle légalisation d’une GPA «éthique», c’est-à-dire encadrée, non lucrative, et respectueuse de la dignité des femmes. Pour l’instant, aucune proposition de loi n’est à l’ordre du jour.

Mais l’initiative rompt avec le consensus politique français, hostile à la GPA et incarné par le président Emmanuel Macron, qui a toujours posé la GPA comme une «ligne rouge» à ne pas franchir, au nom de la dignité humaine et du refus de la marchandisation du corps des femmes.

Selon l’Organisation mondiale de la santé, la GPA est une forme d’assistance médicale à la procréation dans laquelle une femme porte un enfant pour le compte d’un ou de plusieurs parents d’intention. Contrairement à la procréation pour autrui où la femme porteuse utilise ses propres ovocytes, la GPA, proprement dite, implique l’absence de lien génétique entre la gestatrice et l’enfant. Dans bien des cas, les parents d’intention sont aussi