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TRIBUNE

Guerre d’Algérie: Emmanuel Macron a plus fait qu’en soixante ans de présidence française

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Guerre d'Algérie (1954-1962), un conflit historiquedossier
Sous sa présidence, d’indéniables avancées mémorielles ont été réalisées, rappelle l’historien Benjamin Stora, qui s’apprête à voter pour lui le 24 avril.
Emmanuel Macron, lors de la cérémonie d'hommage, en octobre dernier, à Colombes, aux Algériens tués le 17 octobre 1961. (Rafael Yaghobzadeh /AFP)
par Benjamin Stora, historien
publié le 15 avril 2022 à 7h00

J’entends autour de moi depuis dimanche une petite musique qui met sur le même plan Marine Le Pen et Emmanuel Macron. Et certains de mes camarades de gauche, hésitent, veulent même s’abstenir, voter blanc… Sur un sujet particulier que je connais bien, celui de la mémoire de la guerre d’Algérie, je voudrais rappeler quelques faits d’évidence. Marine Le Pen est l’héritière directe d’une histoire qui est celle des partisans de l’Algérie française, parmi les plus radicaux, ceux qui voulaient tuer le général de Gaulle au moment du passage à l’indépendance de l’Algérie en 1962. Très nombreuses sont les citations où Marine Le Pen, dans la continuité de son père, refuse absolument de reconnaître la moindre responsabilité de la France dans les exactions commises au temps de la colonisation (au nom du refus de la «repentance»).

Pendant le mandat d’Emmanuel Macron, a été reconnu la responsabilité de l’Etat français dans l’enlèvement et le meurtre du mathématicien militant communiste Maurice Audin. Suite au rapport demandé par le président de la République que j’ai remis en juillet 2021 (1), différentes préconisations contenues dans ce rapport ont été réalisées. Pour citer quelques réalisations : la