Les uns disent déjà qu’Israël paie là le prix de la colonisation. C’est l’injustice croissante dans laquelle vivent les Palestiniens, expliquent-ils, qui a suscité cette tuerie de masse car un tel déchaînement de haine n’aurait pas été possible si tout espoir de paix n’était pas mort.
On aurait tort de ne pas les entendre mais l’autre thèse est tout aussi fondée. Comment nier, diront d’autres, que la solution des deux Etats n’est qu’illusion maintenant que le Hamas a fait voir tout le danger qu’il y aurait pour Israël à vivre aux côtés d’un Etat palestinien ? Depuis samedi, beaucoup se le disent en Israël et ailleurs, car lorsqu’on en arrive à cela, il devient difficile de croire encore que la paix et la coexistence sont possibles.
Il y a, bien sûr, l’exemple de la réconciliation franco-allemande mais le fait est que l’équation israélo-palestinienne est autrement plus insoluble que celle des deux guerres mondiales. Entre Paris et Berlin, ce n’était, si l’on ose dire, qu’affaire de pardon et de raison alors que ce si petit bout de terre qu’ils sont deux à considérer comme leur… Eh bien, pardon mais voyons les choses : pour les deux parties, c’est eux ou nous.
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