Il aura fallu un mois d’âpres négociations pour que le lundi 2 octobre soit adoptée par le Conseil de sécurité de l’ONU la résolution autorisant l’envoi d’une «mission multinationale d’appui à la sécurité» en Haïti. La Russie et la Chine se sont abstenues. Pékin a obtenu un élargissement de l’embargo sur les armes ; manière de pointer du doigt la responsabilité des Etats-Unis d’où provient l’essentiel des armes aux mains des bandes armées haïtiennes et de mettre en avant des mesures alternatives autrement efficaces.
La demande de «déploiement immédiat d’une force armée spécialisée» avait été faite, il y a près d’un an déjà, par le gouvernement haïtien. Mais, les Etats-Unis, ne souhaitant pas en prendre la tête, n’avaient réussi à convaincre ni le Canada ni le Brésil de le faire et les autres candidats potentiels, échaudés par les expériences passées et craignant de se retrouver piégé dans «le bourbier haïtien», ont décliné l’invitation pressante de la Maison Blanche. Ce n’est que le 29 juillet dernier que le Kenya a annoncé qu’il était disposé à prendre la direction de cette mi