L’intelligence artificielle (IA), définie comme pouvant générer des contenus, des prédictions, des recommandations ou des décisions développés notamment au moyen de techniques d’apprentissage automatique, suscite beaucoup de craintes, en particulier, sur le sort des emplois dans les pays du Nord. Mais rien n’est dit du sort des travailleurs sans lesquels la plupart des solutions d’intelligence artificielle ne pourraient prospérer. Nous évoquons ici bien plus que les ingénieurs informatiques et les data scientists.
Ces experts du code ne constituent qu’une infime fraction des acteurs de l’intelligence artificielle. Qu’il s’agisse de reconnaissance faciale ou vocale, de détection d’événements, de prévision, de personnalisation, d’interaction, d’optimisation de systèmes préexistants, ou de déductions logiques, l’intervention d’hommes et de femmes est rendue nécessaire à, au moins, deux moments de la chaîne de création de ces nouveaux outils.
En amont, afin d’entraîner l’algorithme par la classification de données brutes ; et en aval, afin de corriger ses biais et l’améliorer continuellement. Par exemple, nulle automatisation des caisses d’une restauration collective sans découpage de milliers de photos de plateaux où l’on aura distingué, pour l’algorithme, la banane du pot de yaourt ; null