Chaque république porte en elle les germes de sa propre destruction par la volonté de son peuple. Les électeurs américains ont une nouvelle fois élu, et en plus grand nombre qu’en 2016, un individu narcissique colérique et vengeur, à la tête de leur pays. Un homme qui déverse sa haine misogyne, raciste et xénophobe, qui a tenté de renverser le résultat d’une élection, été reconnu coupable de 34 chefs d’accusation criminels à New York, et jugé responsable d’abus sexuels envers une femme, prendra ses fonctions en 2025. Pourquoi ?
Le langage trumpiste utilise les techniques de propagande nazie
La rhétorique rageuse de Trump se concentre sur la peur des frontières, qu’il s’agisse de l’«invasion» des immigrés à la frontière avec le Mexique ou de la race et du genre perçus comme des frontières naturelles à ne surtout pas franchir. Son mépris à l’égard de Kamala Harris, qu’il accuse de s’être dite asiatique avant de se revendiquer noire, est le reflet d’une pure invention, mais aussi d’un rejet catégorique : il n’y a pas de place pour l’ambiguïté, pas de mé