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TRIBUNE

Il faut respecter les limites de notre planète pour sauver nos démocraties

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La biodiversitédossier
Plus d’une centaine de chercheurs et de scientifiques réagissent à la tribune récente de Camille Etienne qui appelait à la création d’un «Conseil écologique». Ils confirment que les enjeux environnementaux doivent entrer dans l’évaluation de l’ensemble des politiques publiques.
Un camion poubelle traverse la décharge de Ghazipur dans des conditions de «smog» à New Delhi le 19 novembre 2024. (Arun Sankar/AFP)
par Un collectif de scientifiques et chercheur·se·s en sciences environnementales
publié le 28 novembre 2024 à 9h20

Nous, scientifiques et chercheur·ses en sciences environnementales, souhaitons réagir à la tribune de Camille Etienne du 15 novembre 2024, appelant à la création d’un «Conseil écologique», et aux réponses qui lui ont été faites. Nous signons cette tribune en notre nom propre sans engager ni les institutions au sein desquelles nous travaillons ni celles finançant nos travaux de recherche.

Nous sommes convaincu·es que les enjeux environnementaux doivent entrer dans l’évaluation de l’ensemble des politiques publiques de manière systématique. Les travaux de recherche académique sur le fonctionnement du système Terre, et ses impacts sur l’habitabilité de la planète, doivent contribuer à nourrir le débat démocratique.

Les pressions sur les ressources vitales accentuent les atteintes à la paix

Dans nos travaux de recherches, nous sommes confronté.es à un rappel constant de la gravité des crises environnementales et sociales. La société civile a pris connaissance du changement climatique et de l’effondrement de la biodiversité, notamment grâce aux travaux du Giec et de l’IPBES. Au-delà de ces deux enjeux, l’urgence écologique trouve une représentation pertinente dans le cadre des limites planétaires.

Elles identifient neuf processus biophysiques (1) qui influencent les conditions d’habitabilité de la