Le vent de panique qui saisit Emmanuel Macron ces jours-ci met en évidence sa propre absence de repère politique, qui déroute même les partis classiques du centre et de la droite modérée. Sa dangerosité est maintenant bien attestée. Cela dit, il ne sort pas de ce qu’il fait depuis 2017, c’est-à-dire gouverner (ou tenter de le faire) avec des mots et des coups de théâtre. Les mots sont importants. L’«immigrationnisme» est un mot du langage de l’extrême droite, il signifie que ses défenseurs sont favorables à l’immigration que le locuteur, lui, rejette. Il suppose acquise l’idée que la migration est un fléau, un danger à combattre. En réalité, ce qui est à combattre est le désordre social créé par les gouvernements successifs sous cette présidence-là, qui ont favorisé les campements de rue, le travail illégal, et la précarisation sociale et physique des personnes immigrées.
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Régulariser l’accès au travail, à l’abri et aux soins des personnes étrangères, est un minimum à la fois du point de vue des droits humains, des besoins économiques et pour la paix sociale. L’inverse entretient l’image de l’étranger indésirable, dérangeant et menaçant, comme pseudo bouc émissaire à rejeter. Le signe est dirigé vers l’électorat de droite voire lepéniste. Il va avec les mots voisins, bien connus de la sémantique politico-médiatique françai