Que dans son allocution du 9 novembre 2021 le président de la République annonce que les personnes âgées de plus de 65 ans qui n’auront pas accepté la 3e dose vaccinale d’ici au 15 décembre se verront retirer leur passe sanitaire n’est pas anodin.
Notons qu’il n’est pas question de soumettre d’autres personnes à cette injonction. Les professionnels de santé ou du médico-social, notamment, sont pourtant concernés par des enjeux de santé publique qui imposeraient une même disposition. Quant aux personnes présentant des facteurs de comorbidité, leur incitation à la vaccination n’est pas assortie d’une menace répressive.
Effectivement les réactions sont pour le moins discrètes, comme ce fut le cas, avant que l’on s’y oppose, lorsque le président du Conseil scientifique Covid-19 préconisait qu’à la suite du 1er confinement, le 11 mai 2020, ces personnes âgées de 65 ans soient assignées à résidence.
Une personne ne saurait être caractérisée en fonction de son âge
A ce jour, sur une population de 13, 748 millions de personnes, 94 % d’entre elles âgées de 65 à 74 ans sont vaccinées, 90, 7 % de 75 ans et plus ; chiffres à mettre au regard des 74, 4 % de personnes vaccinées dans la population globale. Si l’on comprend que l’immunité est conditionnée par des critères relatifs à l’âge de la personne, sa capacité d’assumer ses responsabilités pour soi et les autres ne relève en rien de déterminants de la sorte physiologiques. Le préjugé d’incompétence que témoignent les instances publiques à leur égard est assimilable à une forme de stigmatisation, voire