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SOS Démocratie

«Imposons des équipes de foot mixtes pour une démocratie féministe» : la proposition d’Hélène Devynck, journaliste

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Dans le milieu hypermasculin qu’est le foot, les femmes restent peu visibles. Créer des équipes mixtes permettrait d’ériger les joueuses au même rang que leurs homologues, d’en faire des modèles, estime la journaliste.
Hélène Devynck à Paris, en 2022. (Marie Rouge/Libération)
par Hélène Devynck, Journaliste
publié le 18 novembre 2024 à 16h47

Un gouvernement non représentatif, un président ignorant les voix des citoyens, même quand il les consulte, sur fond de hausse des inégalités et de crise climatique… Nos institutions ne sont plus en mesure de répondre aux aspirations et aux colères des Français. Dix-huit personnalités du monde syndical, associatif, universitaire, des essayistes et des militants nous livrent leurs pistes pour «déverticaliser» le pouvoir. Et restaurer l’envie de démocratie. Toutes les contributions sont à retrouver dans notre dossier spécial.

La démocratie n’existe pas sans le féminisme. Ce qu’on a appelé démocratie jusqu’au vote des femmes, c’était un brouillon, une esquisse dénaturée, un entre-soi masculin ; le pouvoir des hommes pour les hommes qui profitent du travail gratuit de la moitié domestiquée de la population : les femmes. En France, le suffrage universel est né le 21 avril 1944. Ce sont les féministes qui l’ont gagné.

Sans les féministes, nous en serions encore à demander des autorisations pour avoir un compte en banque, nous serions des mineures dans nos foyers, nous devrions obéissance à nos maris. La contraception resterait une affaire aléatoire, la pilule serait interdite, nous avorterions dans des conditions barbares.

Je n’ai pas connu ce monde-là. C