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TRIBUNE

Inceste : la Ciivise change et nous sommes très inquiets, par douze membres démissionnaires

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Alors que la nouvelle Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) vient d’être nommée, douze anciens membres dénoncent des propos inexacts qui mettent en cause leur travail.
En 2021, à Paris, lors d'une permanence de la plateforme téléphonique de la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise). (Denis Allard/Libération)
par Douze anciens membres de la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise)
publié le 4 janvier 2024 à 6h58

Dans le sillage du mouvement #MeToo et de son corollaire #MeTooInceste, mouvements historiques de libération de la parole des survivant·e·s de violences sexuelles, nous avons reçu, avec gravité, la mission qui nous a été confiée par le président de la République en janvier 2021.

La Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) a inscrit son action dans un mouvement sociétal historique où plus de 80 000 personnes avaient déjà témoigné sur le réseau social Twitter (renommé X). Nous rappelons ici avec circonspection la conclusion puissante du discours du Président le 24 janvier 2021 «On est là. On vous écoute. On vous croit. Et vous ne serez plus jamais seuls.» Sur ces mots, nous avons bâti le socle doctrinal nécessaire pour combattre l’impunité des crimes sexuels sur les enfants.

Aux côtés de Nathalie Mathieu, coprésidente de la Ciivise, et du magistrat Edouard Durand, nous avons structuré