Les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 ont incarné l’inclusion, le dépassement de soi et le vivre-ensemble. Pendant plusieurs semaines, la France a affiché un message d’universalité, où le sport se voulait un espace de mixité et de cohésion. A peine les Jeux terminés, cet élan est brisé par une proposition de loi portée par le sénateur LR Michel Savin et soutenue par Gérald Darmanin, ministre de la Justice, et Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur. Ce texte vise à interdire le port de signes religieux ostensibles dans les compétitions sportives officielles.
Pourtant, ce débat ne vient ni des fédérations, ni des athlètes, ni des instances sportives. Il ne vient pas non plus des collectivités locales, pourtant premières concernées par l’organisation et le financement du sport en France. Il est exclusivement porté par des responsables politiques qui utilisent le sport comme un levier d’instrumentalisation identitai