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TRIBUNE

Interpellée par la Gaîté lyrique, la mairie de Paris en appelle à des moyens garantis par l’Etat

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Crise du logementdossier
Les adjointes à la marie de Paris Carine Rolland (PS) et Léa Filoche (Génération∙s) répondent à la lettre ouverte de la Gaîté lyrique qui demandait à municipalité de prendre en charge le relogement des 250 jeunes, installés dans ses locaux depuis le 10 décembre.
Des membres du Collectif des jeunes du parc de Belleville se sont installés dans l’établissement culturel, ici le 11 décembre. (Grégoire Campione /AFP)
par Carine Rolland (Parti Socialiste) et Léa Filoche (Génération∙s), Adjointes à la Maire de Paris respectivement en charge de la culture, de la Ville du quart d’heure et des solidarités, de l’hébergement d’urgence et de la protection des réfugiés, de la lutte contre les inégalités et contre l’exclusion
publié le 19 décembre 2024 à 17h11

Depuis plus d’un an, la ville de Paris est confrontée, comme de nombreuses villes en France, à une situation inédite et particulièrement préoccupante en matière d’hébergement d’urgence. Et cela témoigne, s’il en était besoin, d’un terrible manquement de l’Etat.

Ce constat était encore récemment documenté par la Cour des comptes (1) qui pointe la défaillance des services de l’Etat en matière d’hébergement d’urgence, qui relève de ses compétences et moyens, donc de sa responsabilité. Cette posture irresponsable contraint des milliers de personnes à dormir à la rue dans de nombreuses villes de France. Pour la seule ville de Paris, ce sont près de 3 500 personnes en détresse qui ont été rencontrées lors de la dernière nuit de la solidarité en janvier 2024.

Un des visages de cette crise est celui de jeunes (sur) vivant à la rue, contraints à chercher refuge depuis des mois, notamment dans des locaux municipaux parisiens, tels que le CentQuatre, la Maison des Métallos et, depuis le 10 décembre dernier, la Gaîté lyrique. La situation qui y perdure depuis plus d’une semaine n’est plus tenable. Elle est loin d’être isolée : en douze mois, une dizaine de bâtiments municipaux, dont l’Hôtel de Ville, ont ainsi été occupés. Paris s’est systématiquement substituée à l’Etat pour assumer ces prises en c