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TRIBUNE

Iran : les réformateurs et les dissidents ont une carte à jouer, par Bernard Guetta

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S’il n’y a pour l’instant pas de forces prêtes à prendre le pouvoir en mains, cela ne signifie pas qu’il n’y ait pas d’opposants en Iran susceptibles d’incarner une transition démocratique, analyse l’eurodéputé Renew.
Une manifestation d'opposants à Téhéran, en septembre 2022. (Middle East Images. AFP)
publié le 24 juin 2025 à 5h34

C’est un pays de 90 millions d’habitants que bordent l’Irak et la Turquie à l’ouest, les monarchies du Golfe au sud, l’Arménie, l’Azerbaïdjan et le Turkménistan au nord, l’Afghanistan et le Pakistan à l’est. Gorgé de pétrole et constitué pour moitié de minorités ethniques ou religieuses, l’Iran dont Israël et les Etats-Unis avaient décidé de bombarder les installations nucléaires est cerné de zones de conflits, de guerres ouvertes et d’Etats sunnites avec lesquels ce berceau du chiisme a de tout temps été en compétition.

L’ancienne Perse contre laquelle Mahomet avait unifié la péninsule arabique dans la foi nouvelle dont il était porteur est ainsi devenue une bombe à retardement. Il y a toutes raison de craindre que l’affaissement de son régime ne provoque bientôt de telles secousses internes que toute la région ne finisse par en être affectée.

Le danger est immense et le seul moyen de l’éviter serait que les Iraniens parviennent à organiser une transition politique