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TRIBUNE

Iran : ne laissons pas le peuple seul dans un huis clos mortel avec le régime

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Dans une lettre au Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, l’association Norouz lui demande d’agir pour protéger la population iranienne qui subit une répression lourde après «la guerre de douze jours».
L'ayatollah Ali Khamenei en grand, et une citation en persan «Chante ô Iran» sur la place Enqelab («révolution»), à Téhéran, le 9 juillet 2025. (-/AFP)
par Par l’association Norouz
publié le 13 juillet 2025 à 12h45

A Monsieur Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme,

Monsieur le Haut-Commissaire,

Le régime de la république islamique d’Iran, au terme de quarante-sept années d’existence, n’a cessé de bafouer l’ensemble des normes universelles des droits de l’homme. Oppression systémique et permanente des femmes, discriminations ethniques, nationales, religieuses et de genre, exécutions et assassinats d’enfants, répression sanglante des manifestants, détentions arbitraires, tortures, viols, coupures d’Internet, musellement des médias, pendaisons hebdomadaires dans les prisons, et multiplication des condamnations iniques par les tribunaux révolutionnaires — ce ne sont là que quelques facettes de la longue liste d’atrocités commises par ce régime.

Aujourd’hui, au moment où ce régime paie le prix de décennies de discours guerriers et d’hostilité envers Israël, marqué par les séquelles d’une guerre de douze jours, il élargit sans retenue le champ de ses crimes. Sous les yeux de la communauté internationale, il prend