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TRIBUNE

Israël-Palestine ou la faillite du droit pénal international

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Attaques contre les civils, blocus imposé, déplacement forcé des populations : seul le respect du droit mettra fin à l’impunité des crimes de guerre commis par les deux camps, quelle que soit leur temporalité, estime l’avocat Emmanuel Daoud.
Dans les décombres d'un bâtiment après une frappe israélienne sur la ville de Gaza le 26 octobre. (Omar El-Qattaa/AFP)
par Emmanuel Daoud, Avocat spécialiste en droit pénal international
publié le 27 octobre 2023 à 12h21
(mis à jour le 27 octobre 2023 à 12h21)

Nous avons tous été sidérés et meurtris par les crimes terroristes commis ce 7 octobre 2023 par la branche armée du Hamas contre des populations civiles sans défense, crimes qui doivent être condamnés sans ambiguïté.

Pour autant, l’effroi, la peine, la colère ne doivent pas nous conduire à sombrer dans une déshumanisation absolue du peuple palestinien, comme nous y invitent non seulement le gouvernement israélien mais aussi nombre de gouvernements des nations occidentales.

Ces mêmes gouvernements, si prompts à se poser en défenseurs intransigeants du droit pénal international et du droit international humanitaire en Ukraine, sont d’une complaisance totale à l’égard de la politique de représailles menée par l’Etat d’Israël contre 2 millions de Palestiniens.

Un tel silence face à la violence punitive annoncée dès le premier jour par le ministre de la défense israélien («nous combattons des animaux et nous agissons en conséquence») nous rend complices des crimes de guerre commis à Gaza par l’armée israélienne.

Ne nous y trompons pas : les règles de