L’outrecuidance qu’ont certaines femmes et certains hommes à s’aimer, à croire à l’humanité, à faire société. A écouter, à avoir des failles, et oui, à avoir des désirs, des idéaux, la capacité de se défendre, l’envie de s’entraider, de partager et de transmettre. Voilà ce que les débats actuels sur la GPA, désincarnés comme ceux d’il y a dix ans sur l’ouverture du mariage à tous, contestent : la vie et la liberté de certains, plus précisément d’enfants, de femmes et des couples LGBT +.
J’assume d’avoir eu recours à une GPA aux Etats-Unis. J’assume d’être de gauche, d’être queer, d’être français. J’assume ma famille, mon histoire. Et je ferai tout pour que ma fille puisse, elle aussi, assumer qui elle est et qui elle deviendra, avec autant de liberté, d’irrévérence et d’assurance que mes parents m’ont appris à avoir.
Je suis photographe, je ne suis ni philosophe, ni anthropologue, ni porte-parole, ni avocat, ni économiste, ni généticien. Je voudrais simplement qu’on sorte ce débat des arguments abstraits et théoriques, vous raconter une naissance et vous faire part de mes inquiétudes face à ce que vous risquez de déclencher.
Une autre vision de l’humanité
Nous avons découvert, avec mon mari, une part d’humanité que nous ne soupçonnions même pas exister. En 2013