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TRIBUNE

Javier Milei, un an après : méthode choc pour bilan en demi-teinte

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Depuis son élection, le président argentin a mené deux combats : l’un économique, contre l’inflation ; l’autre culturel, contre le «socialisme». Après de bons résultats sur l’inflation, son ultralibéralisme fera-t-il décoller l’économie ? Sa popularité en dépend.
Affichage anti-Javier Milei à Buenos Aires, le 10 décembre 2024. (Juan Mabromata/AFP)
par Pablo Stefanoni, Journaliste argentin
publié le 16 décembre 2024 à 18h05

En décembre 2023, Javier Milei est investi président de l’Argentine après un parcours politique fulgurant : en très peu de temps, il passe des talk-shows télévisés – où il apparaît en économiste aux cheveux ébouriffés et à la rhétorique enflammée – à la présidence de la République, après un passage éphémère au Congrès. Plus qu’un gouvernement, Milei est à la tête d’une expérience sociale au destin incertain.

Milei a atterri à la Casa Rosada, le siège du pouvoir exécutif argentin, comme un outsider poussé par la colère de la population – en particulier liée à l’inflation incontrôlée − et un état d’esprit qui va bien au-delà du pays sud-américain et explique la montée de nouvelles droites souvent assez fantasques. Armé d’une tronçonneuse, il a promis de réduire le déficit budgétaire à zéro et n’a pas semblé gêné par le fait que beaucoup l’appelaient «le fou». «Ent