Le 6 août, les Scouts et guides de France (SGDF) apprenaient la démission de leur présidente Marine Rosset, deux mois après son élection. Compagnon dans une troupe scoute de Paris, j’aurais aimé être surpris de cette annonce et pourtant le bruit depuis son élection en juin rendait la nouvelle prévisible.
Comme d’autres scouts, j’ai moi-même d’abord regardé son élection avec suspicion : elle était présentée comme une «élue PS» et il était crucial pour moi qu’un mouvement d’éducation catholique populaire à plus de 100 000 adhérents ne devienne pas un mouvement de jeunesse politique. Comme si elle avait entendu les inquiétudes de ses adhérents, la profession de foi de Marine Rosset me rassura point par point sur le caractère apolitique de sa présidence, son attachement à la foi, et l’ouverture caractéristique des SGDF, seul mouvement mixte et ouvert à toutes les confessions.
J’ai donc été surpris qu’après cette profession de foi rassurante, son élection provoque un tel tollé, une telle vague de haine de la part d’une partie de l’Eglise, au point que mon aumônier menaça de démissionner et le curé de ma paroisse d’en exclure le groupe scout.
La peur du loup
Que pouvait-