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TRIBUNE

Législatives: Jean-Luc Mélenchon, le chaos pour politique générale

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Election Présidentielle 2022dossier
Pour Aurore Bergé, présidente déléguée du groupe LREM à l’Assemblée nationale, l’insoumis propose une fable constitutionnelle faite «de bric et de broc», «expression d’un ego-trip navrant».
Aurore Bergé à Chartres, le 10 mars 2019. (Karine Pierre/Hans Lucas via AFP)
par Aurore Bergé, Députée des Yvelines Présidente déléguée du groupe LREM
publié le 26 mai 2022 à 17h52

Il y a le verbe, toujours haut et saillant. Et il y a surtout l’ambition qu’il sert : personnelle et presque intemporelle après plus de 40 années de vie politique.

Jean-Luc Mélenchon, l’homme qui se dresse et refuse «au nom du peuple» la présidentialisation est, dans cette campagne, l’homme de la «primo-ministérialisation». L’homme censé combattre la personnalisation des débats est au centre de tout, sur toutes les affiches et, s’il le pouvait, sur tous les bulletins de vote.

L’homme de la prétendue reparlementarisation en oublie l’essence. Dans les régimes parlementaires, le Premier ministre est issu des rangs des députés. Il a l’onction du suffrage universel. Mélenchon, éliminé dès le premier tour de l’élection présidentielle il y a un mois et absent des urnes dans un mois, devrait être élu Premier ministre ? Il nous faudrait donc élire celui qui n’est même pas candidat ?

Procès en illégitimité

Face à l’avalanche des caricatures, on est tentés de rappeler les faits. Fidèles et loyaux, ce n’est pas être serviles et godillots. Mettre en œuvre le projet pour lequel on a été élus, ce n’est pas de la lâcheté, c’est de l’honnêteté. Nous a