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Jeunes trans : en mémoire de leurs morts, luttons pour leur vie

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Dix-sept personnes trans sont mortes cette année en France, des morts politiques, liées aux violences et aux discriminations qui s’exercent à l’encontre de cette jeunesse, alerte un collectif de personnalités politiques et 83 organisations, à l’occasion du Jour du souvenir trans.
Lors de la marche organisée par le collectif ExistransInter pour défendre les droits des personnes transgenres, non binaires et intersexes, à Paris, le 13 mai 2023. (Estelle Ruiz/Hans Lucas)
par un collectif d'organisations
publié le 20 novembre 2023 à 7h40

Depuis 1999, les communautés trans se retrouvent le 20 novembre à l’occasion du Jour du souvenir trans. C’est une journée de lutte, de deuil et de mémoire. Chaque année, nous rendons hommage à des personnes tuées, d’autres emportées par la pauvreté, le VIH ou le suicide. Elles étaient au moins 17 cette année en France. Elles avaient entre 17 ans et 35 ans. Ces morts sont politiques et sont les conséquences directes des violences et discriminations à l’encontre de la jeunesse trans.

Aujourd’hui, de plus en plus de mineur·es trouvent l’espace pour interroger leur genre, mais leur accès à un parcours de transition se trouve régulièrement au cœur d’importantes polémiques, dont ils et elles sont les premières victimes. Trop peu de mineur·es trans ont accès à un accompagnement à l’écoute de leurs besoins, prenant en compte les spécificités de l’adolescence, ses questionnements, ses vulnérabilités. Lorsqu’il existe des professionnels de santé accueillant·es et formé·es à proximité de leur domicile, leurs consultations sont bien trop souvent saturées. A cela s’ajoute un désintérêt de l’industrie